Vœux des présidents du Conseil supérieur de la Magistrature

Chantal Arens et François Molins vous souhaitent une heureuse année 2022

5 janvier 2022 // 16h31
Présidents du CSM

 

L’année 2022 qui débute est marquée par de multiples défis. Défis mondiaux tout d’abord, au premier rang desquels la capacité des Etats à réagir avec raison, humanité et solidarité à la crise sanitaire que nous continuons de traverser. Défis européens ensuite, alors que la France préside pour six mois le Conseil de l’Union Européenne. Défis nationaux encore, à l’approche d’une élection présidentielle au cœur de la vie démocratique française. Défis judiciaires enfin dans le prolongement de la tribune signée par de nombreux magistrats et fonctionnaires et tandis que se poursuivent les Etats généraux de la justice.

Pour le Conseil supérieur de la magistrature, 2022 est un moment charnière puisqu’il s’agira de la dernière année de travail de mandature actuelle. Ces trois dernières années, le Conseil a souhaité incarner avec force le rôle que lui confie la Constitution dans la garantie de l’indépendance de l’institution judiciaire, prendre la parole lorsque cela s’avérait nécessaire et se positionner dans le débat public sur les questions judiciaires.

Cependant, les institutions, les idées et les réformes les plus ambitieuses ne sont rien lorsqu’elles oublient de placer en leur centre les femmes et les hommes. La force de l'autorité judiciaire tient avant tout à celles et ceux qui la composent, aux magistrats, personnels de greffe, fonctionnaires, contractuels, auxiliaires de justice… qui œuvrent chaque jour pour donner du sens aux décisions de justice. C’est aux membres de cette grande famille judiciaire ainsi qu’à leurs proches, que nous souhaitons tout d’abord une heureuse année 2022.  

Mais la justice n’appartient pas aux gens de robes. Elle est une institution de service. Elle n’existe que par et pour les justiciables qui se présentent chaque jour devant elle. Si elle doit avec humilité reconnaître ses failles, ses marges de progression et toujours chercher à s’améliorer, c’est bien car elle n’a de sens qu’en étant à l’écoute et au service des citoyens. C’est également et peut-être même avant tout à eux que nos vœux s’adressent, pour les assurer de l’engagement sans faille du Conseil supérieur de la magistrature, afin de se montrer digne des missions qui lui sont confiées.

2022 est donc une année de multiples défis. Souhaitons qu’ils soient relevés avec humanité, car « il n’y a de richesse que d’hommes ».