Rencontre du Conseil supérieur de la magistrature avec les sociologues M. Willemez et M. Demoli, auteurs de la recherche sur la magistrature dans les années 2010

L’âme du corps

La magistrature dans les années 2010 : morphologie, mobilités et conditions de travail 

29 janvier 2020
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A l’occasion de la réunion générale du Conseil qui s’est tenue le 29 janvier 2020, le Conseil supérieur de la magistrature a rencontré M. Laurent WILLEMEZ, Professeur, M. Yoann DEMOLI, Maître de conférences, à l’Université de Versailles-St Quentin en Yvelines, (laboratoire PRINTEMPS) et Mme Valérie SAGANT, directrice du GIP Mission de recherche droit & justice.

 

M.Demoli et M. Willemez

M.Demoli et M. Willemez, @ Jeanne Chabbal

 

 

 

 

 

 

 

Cette rencontre a été l’occasion pour le Conseil de bénéficier d’une présentation des résultats de leur recherche, soutenue par la mission de recherche droit & justice, intitulée « L’âme du corps. La magistrature dans les années 2010 : morphologie, mobilités et conditions de travail ». Les échanges sur ces sujets qui sont au cœur des préoccupations du Conseil, ont constitué une occasion privilégiée pour le Conseil de nourrir sa réflexion en la matière.

Après deux ans d’investigations qualitatives et quantitatives, ces deux sociologues ont livré dans ce rapport un portrait de ce que sont les magistrats d’aujourd’hui tout en formulant des pistes de réflexion sur les conditions de travail et les représentations du métier de magistrat.

Le rapport de recherche s’articule autour de deux éléments liés : l’analyse des carrières individuelles et l’unité d’un corps. Les grandes problématiques actuelles posées par le corps des magistrats sont ainsi posées : la place des femmes et l’enjeu de la féminisation, la question des mobilités géographiques et fonctionnelles, les conditions de travail. « Composée de plus de 8000 individus, la magistrature apparaît, statutairement, comme un corps unique, traversé par des fonctions diverses, des positions plus ou moins dominantes, exerçant dans des juridictions très nombreuses et variées ». Face à cette hétérogénéité, M. Laurent WILLEMEZ et M. Yoann DEMOLI ont voulu tester l’hypothèse qu’il existe bien « une identité magistrate ». Pour les sociologues, c’est en grande partie l’Ecole nationale de la magistrature qui donne son « âme » au corps mais ils l’ont également retrouvée dans les pratiques professionnelles et les conditions de travail finalement plutôt communes des magistrats.

La Mission de recherche Droit et Justice et l’Ecole nationale de la magistrature organisent un colloque sur cette thématique les 30 et 31 janvier 2020 à l’ENM Paris. A l’occasion de celui-ci, M. Cédric Cabut, membre du Conseil supérieur de la magistrature, interviendra en qualité de grand témoin sur la question des mobilités des magistrats et leurs spécialisations.

 

Pour consulter le programme du colloque

Magistrats : un corps saisi par les sciences sociales

 

Pour aller plus loin et consulter la synthèse et le rapport de recherche :

http://www.gip-recherche-justice.fr/publication/la-profession-de-magistrat-dans-les-annees-2010-morphologie-du-groupe-representations-du-metier-et-conditions-de-travail/

Voir le questionnaire qui a été soumis aux magistrats

Lire l’article du Monde du 28 novembre 2019

Lire l’article de Libération du 15 janvier 2020